Activités générales de la structure
Créé en 2004, l’institut du thorax rassemble dans une structure commune les soins, l’enseignement et la recherche dans les disciplines cardiovasculaires, respiratoires et métaboliques. Cette organisation favorise le partage des idées, des compétences et des expertises, et l’émergence de nouvelles pistes de recherche.
Aujourd’hui, l’institut du thorax associe un pôle médical fort au sein du CHU de Nantes, une structure de recherche clinique (CIC 1413, module thorax) labellisée par l’Inserm et la DGOS, et une Unité Mixte de Recherche (Inserm UMR 1087 / CNRS UMR 6291) labellisée par l’INSERM, le CNRS et l’Université de Nantes.
Notre stratégie
Les chercheurs et les cliniciens nantais travaillant dans les domaines de la cardiologie, des maladies vasculaires, de l’endocrinologie et de la pneumologie ont progressivement mis en place une démarche intégrée qui a abouti à la création et au développement de l’institut du thorax. L’Inserm, le CHU, l’Université de Nantes – et plus récemment le CNRS – ont soutenu l’ambition de ces chercheurs et cliniciens de créer un pôle majeur « soin-enseignement-recherche » sur les pathologies cardiaques, vasculaires, métaboliques et respiratoires.
L’objectif prioritaire de l’institut du thorax est de « croiser les savoirs et décloisonner les pratiques pour le bénéfice du patient ». Notre stratégie est d’allier recherche fondamentale et programmes translationnels afin de mieux comprendre les mécanismes moléculaires en jeu lors de l’apparition et la progression des maladies chroniques citées précédemment.
Notre activité repose sur l’exploitation des bio-collections exceptionnelles constituées en lien étroit avec le CIC 1413 thorax de Nantes et sur la caractérisation de modèles cellulaires et animaux pertinents pour nos pathologies d’intérêt.
Nos objectifs sont d’identifier de nouveaux (bio)-marqueurs du risque de survenue ou d’aggravation de ces pathologies, ainsi que des cibles thérapeutiques potentielles, qui pourront le cas échéant être validées cliniquement en lien avec les équipes du CIC.
Quelques activités de recherche spécifiques de l’Institut du thorax
Equipe IIa – Canaux ioniques et arythmies cardiaques
Notre équipe possède une double expertise : la première, internationalement reconnue, dans le domaine des arythmies cardiaques, et la seconde en biologie cellulaire cardiaque et en différenciation des cellules souches pluripotentes induites (iPS) humaines en cardiomyocytes.
Notre objectif est de comprendre le fonctionnement et la régulation des canaux ioniques cardiaques en conditions physiologiques et dans le contexte d’arythmies cardiaques, afin d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Nos projets sont principalement axés sur les troubles du rythme et de la conduction héréditaires (canalopathies).
Nos principaux programmes de recherche
1. Arythmies cardiaque et mort subite (Isabelle Baró et Nathalie Gaborit)
L’objectif est d’identifier des mécanismes physiopathologiques des arythmies cardiaques héréditaires, en s’appuyant sur des modèles cellulaires développés à partir des cellules iPS des patients et, si nécessaire, sur des modèles de souris knock-in.
2. Fibrose et troubles de la conduction cardiaque (Flavien Charpentier)
Ce programme vise à identifier des cibles thérapeutiques à partir des voies de signalisation que nous avons montrées comme impliquées dans le développement de fibrose au cours du vieillissement dans les formes héréditaires de troubles progressifs de la conduction cardiaque.
3. Régulation post-traductionnelle de Nav1.5 (Céline Marionneau)
Nous évaluons l’implication des sites de phosphorylation que nous avons identifiés par une approche de phosphoprotéomique sur Nav1.5 dans la régulation post-traductionnelle de ce canal.
4. Canaux ioniques cardiaques : de la biophysique à l’application thérapeutique (Gildas Loussouarn)
Dans ce programme, nous cherchons à développer des outils thérapeutiques ciblant les séquences peptidiques contrôlant l’ouverture des canaux ioniques dépendants du potentiel, impliqués dans les canalopathies cardiaques.
Contact équipe : Flavien Charpentier – Flavien.Charpentier@univ-nantes.fr
Equipe IV – Dyslipidémies et lipotoxicité
Notre équipe étudie au travers de recherches translationnelles les aspects moléculaires et cliniques des dyslipidémies, en particulier le métabolisme du LDL-cholestérol (LDL-C), qui est un facteur de risque cardiovasculaire indépendant majeur. Si les statines se sont avérées très utiles pour abaisser ce paramètre, leur efficacité thérapeutique reste insuffisante chez de nombreux patients, en particulier ceux à très haut risque cardiovasculaire. Nous cherchons à identifier de nouvelles voies d’excrétion du cholestérol.
Notre équipe a contribué à l’identification et à la caractérisation de PCSK9, un inhibiteur endogène du récepteur au LDL, dont les inhibiteurs représentent une nouvelle classe très prometteuse d’hypolipidémiants. Nous avons notamment démontré que PCSK9 régule l’excrétion transintestinale du cholestérol ou TICE.
Nos principaux programmes de recherche
1. Fonction extra-hépatique de PCSK9 (C. Le May et K. Si Tayeb)
Ce programme se divise en 2 axes dont le premier est centré sur le rôle de PCSK9 dans l’intestin (C. Le May).
Nous développons également un projet de recherche centré autour des iPSCs différenciées en hépatocytes, comme modèle d’étude de mutations de PCSK9. Ceci nous a permis d’identifier un nouveau rôle de PCSK9 dans la reprogrammation et la différentiation des iPSCs (K. Si Tayeb).
2. Identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans le métabolisme du LDL-cholestérol (B. Cariou)
L’hypobétalipoprotéinémie familiale (FHBL) est une pathologie caractérisée par des taux spontanément très abaissés de LDL-C. Dans plus de 50% des cas, la cause génétique demeure inconnue. En collaboration étroite avec les cliniciens, nous constituons des cohortes de patients avec une FHBL. Des études génétiques de type séquençage d’exomes sont réalisées chez les familles sans mutations sur les gènes connus afin d’identifier de nouveaux gènes et de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles.
3. Seipine et lipotoxicité (X. Prieur)
Nous travaillons sur le modèle de souris lipodystrophiques invalidées pour la seipine, qui nous permet d’étudier les conséquences de la lipotoxicité dans différents organes. Nous développons également un projet centré autour de l’étude du rôle de la seipine dans l’adipocyte mature.
Contact équipe : Bertrand Cariou – Bertrand.Cariou@univ-nantes.fr